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UTMB 2024 - 175km et 10 000mD+

  • Photo du rédacteur: Kevin Jan
    Kevin Jan
  • 15 sept. 2024
  • 13 min de lecture


Août 2024, la préparation bat son plein et mon 2ème UTMB arrive à grand pas. Après une année encore riche en tous points de vue, j’ai hâte de prendre le départ. Hâte de me retrouver seul en montagne. Hâte de voir ce que ma carcasse est prête à encaisser. Et surtout hâte d’embarquer le frangin pour un week-end mémorable à Chamonix !


La Préparation


Le cheminement jusqu’à l’UTMB cette année était donc basé sur 3 cycles d’entraînement : 

  • De Janvier au Marathon de Nantes : Du bitume, de la piste, des chaussures carbones et des courses avec les vrais z’atlètes. Ceux qui courent vite et en débardeur ! L’objectif était d’apprendre à mieux galoper et de passer des semaines avec beaucoup de kilomètres.

  • D’Avril à l’Ultra du Saint-Jacques : Une bascule sur le trail, retour chez les fous. Ceux qui sont prêts à passer tout leur week-end à faire des aller-retour dans une côte pour essayer de devenir bons dans un sport impraticable en Loire Atlantique…

  • De Juillet à l’UTMB : Suite à ce 135km en Haute-Loire, j’ai pris 2 semaines de récupération avant d’enchaîner sur 8 semaines de préparation avec en point d’orgue : une vingtaine de jours à plus de 400km pour 20 000m de D+ et de belles balades en montagne.


L’Avant Course


Le parcours reste inchangé par rapport à l’année dernière où j’avais bouclé la balade en 28h20. Il fera certainement un peu plus chaud mais rien d’extraordinaire.

Pour ce 2ème UTMB, j’ai la chance d’être accompagné par Damien, mon frère qui sera là sur les 5 ravitaillements avec assistance. Les temps de passages sont pré-définis pour me déposer sur la ligne en 27h00. J’ai le dossard 493, j’ai reculé dans le classement du départ malgré un index UTMB un poil supérieur à l’année dernière, la densité est donc plus importante cette année… Le plan nutrition sera le même que l’année dernière mais avec que du sucré : toutes les heures je m’appliquerai à vider une flasque de boisson d’effort et une compote (ou un gel). Ce qui me maintiendra à une consommation d’environ 55g de glucides par heure. Nous arrivons à Chamonix le jeudi après-midi, il fait beau et il y a une superbe ambiance dans les rues. Le dossard est récupéré juste derrière les journalistes qui filment Anne-Lise Rousset, recordwoman du GR20, ça met dans le bain !


Comme l’année dernière, avec le frangin on se rend sur la ligne de départ 2h avant le lancement de la course. Le temps s’écoule assez vite, on déconne un peu, je bois ma petite boisson d’attente et à 17h30 Damien part devant de manière à être au plus tôt à la première base vie au kilomètre 31.


La Course


KM0 à KM21

17h50, la tension monte, les favoris se présentent sur la ligne. Mathieu Blanchard arrive à son tour, je vois à son visage qu’il tremble à l’idée de la fessée que j’ai prévu de lui mettre... Les minutes s’écoulent, Ludo Collet chauffe la foule et le départ est donné. L’ambiance est toujours aussi incroyable, j’essaye de me frayer un chemin à travers les coureurs un peu plus lents. Il fait chaud mais je le supporte plutôt bien. Nous arrivons très vite aux Houches et entamons la montée du 1er col en marche bâtons. Les sensations sont plutôt bonnes, nous sommes encore beaucoup de coureurs les uns sur les autres et j’aperçois l’Australienne Lucy Bartholomew. J’avais déjà fait cette ascension avec elle l’année dernière. Bis repetita ! La bascule s’opère donc au kilomètre 17 et nous nous lançons dans la première descente de la course. Elle est assez raide au début et les quadriceps sont tout de suite mis à rude épreuve. J’essaye de descendre le plus en douceur possible. J’arrive à Saint-Gervais en en 2h04, soit 5’ d’avance sur l’année dernière. Les rues sont pleines et l’ambiance est presque plus folle qu’à Chamonix ! Je fais le plein de boisson et c’est reparti.


L’anecdote de la portion : Juste avant la bascule au sommet, nous nous faisons doubler par le Roumain Robert Hajnal, 2ème en 2018 qui est apparemment parti très lentement, ou qui ne s’est pas réveillé de sa sieste…




KM21 à KM31

Je quitte le ravitaillement et visse ma frontale sur le crâne. La lumière du jour faiblit et nous entrons progressivement dans la nuit. Ce n’est pas pour autant qu’il y a moins de monde sur le bord du chemin… Nous sommes presque au kilomètre 30 et il y a une ambiance de malade depuis le départ ! De mon côté je rentre petit à petit dans ma bulle et savoure l'atmosphère de cette soirée estivale. Mensonge ! Je flippe un peu en pensant à la tâche démesurée à accomplir.

J’arrive donc à la première base vie de la course. L’année dernière, mes parents n’avaient pas pu s’y rendre à temps et j’avais dû partir pour la nuit sans ma nutrition prévue. Cette fois-ci,mon frère est au garde à vous et tout est prêt ! J’enfile un tee-shirt sec, je fais le plein de compotes, de gels et de sachets isotoniques. Tout va bien pour le moment et je lâche le frangin sereinement, nous nous reverrons que dans 7h !


L’anecdote de la portion : Les écarts commencent à se faire petit à petit et je me retrouve avec un petit groupe de 4 coureurs dont la coureuse Espagnole Claudia Tremps qui finira 8ème, deux petites minutes devant moi. Elle a ses écouteurs et elle gémit toutes les 20” comme si elle souffrait le martyre… Soit elle chante bizarrement, soit sa course va être longue !


KM31 à KM51

Nous attaquons donc la première portion de vraie montagne avec la montée puis la descente du col du Bonhomme à 2500m d’altitude. Mais avant ça, passage obligatoire par Notre Dame de la Gorge et son ambiance digne du virage Pinot ! Plus je m’approche et plus je me rends compte que c’est encore pire que l’année dernière. La piste forestière qui monte est noire de monde et nous sommes plongés pendant quelques minutes dans un tunnel de gens déchaînés. Instant n'importe quoi ! C’était magique, mais le retour à la réalité est rapide. Après 200 ou 300m, je m’éloigne de cette fiesta et pour la première fois de la course je ne vois personne devant et personne derrière, juste le halo de ma frontale et le bruit de mes bâtons sur le sol. Ça fait un peu bizarre après 3h30 d'encouragements non-stop. J’effectue une montée plutôt en gestion sans forcer. Au sommet il ne fait même pas froid, c’est agréable et la descente est très peu technique. Ça déroule tout seul et j’arrive donc aux Chapieux, KM51, en 5h57, soit 18’ d’avance sur le temps de passage prévu. Pourtant je suis bien et même très euphorique ! Je remplis 3 flasques car l’année dernière je n’avais pas eu assez d’eau et repart pour la montée du col de la Seigne.


L’anecdote de la portion : A la sortie de Notre Dame de la Gorge, j’ai le plaisir de croiser Charles-Henri que j’accompagne dans sa pratique du trail depuis plus d’un an. Installé sur Saint-Gervais et venu participer à la fête en tant que fervent partisan de la Duc Army ! Nous échangeons quelques minutes avant qu’il fasse demi-tour pour me laisser tout seul dans cette 2ème ascension.



KM51 à KM82

Il est minuit tout pile et nous attaquons le faux plat montant, d’une dizaine de kilomètres, jusqu’au col de la Seigne. Je sors les écouteurs et me mets dans ma bulle pour me forcer à courir le plus possible. J’ai toujours de super sensations, la musique me galvanise et je passe le col avec 40’ d’avance sur l’année dernière. Cette année il n’y a même pas besoin de mettre la veste, il fait un peu frais avec le vent mais je sais qu’en redescendant 5 minutes ça sera mieux. J’attaque la courte descente avant d’attaquer la montée des Pyramides Calcaires. Je me retrouve dans cette montée avec Pierre-Arnaud Bourguenolle, athlète Kiprun. Je me dit que même si c’est son premier UTMB, il ne doit pas être spécialement en forme. Personnellement ça me boost de revenir sur des têtes connues. Dans la descente qui suit je rattrape Manon Bohard, une autre athlète connue qui a notamment gagné la TDS. Nous descendons en discutant et arrivons au lac Combal ensemble. A la sortie du ravitaillement il y a une portion de 2km de plat, j’arrive à relancer à 11km/h sans trop de difficulté, je suis beaucoup mieux que l’année dernière. S'ensuit la montée de l’arête du Mont-Favre et la descente raide sur Courmayeur. J’entre dans la ville avec 1h15 d’avance sur l’année dernière. Ça fait plaisir de voir le frangin, il m’attend depuis quelques heures ! 


L’anecdote de la portion : Sur ce tronçon j’aurais croisé pas mal de champions en détresse qui ont pratiquement tous abandonnés. Anne-Lise Rousset, Sébastien Spehler, Dmitry Mityaev, Sylvain Court…



KM82 à KM114

Avec Damien, nous sommes efficaces et après 6’ d’arrêt nous repartons tranquillement tous les deux. Il m’accompagne sur un bon kilomètre et ça fait du bien de discuter. Il est 4h30 du matin et on se raconte nos nuits respectives. Je ne sais pas pour qui de nous deux cette nuit a été la plus longue… Je suis à nouveau seul pour attaquer la montée très raide vers Bertonne, 4km pour 800mD+. Nous passons la mi-course et l’heure est au bilan, j’arrive toujours a manger mes 50/60g de glucides par heure, mes jambes commencent à être lourdes mais j’arrive toujours à relancer en courant sur le plat. C’est un peu tôt mais je commence à me dire qu’en restant concentré et si toutes les planètes s’alignent l’objectif des 27h est largement envisageable. J’arrive donc au refuge Bertonne et contrairement à l’année dernière il fait toujours nuit. 

Toujours les mêmes gestes, je craque mes sachets de poudre pour remplir mes deux flasques et je repars. Je suis un veinard, j’attaque la plus belle portion de l’UTMB au lever du soleil. Une dizaine de kilomètres sur un monotrace roulant en balcon. Le soleil se lève sur le versant Italien du Mont-Blanc. En général je ne prend pas vraiment le temps de lever la tête mais là il est 7h30 et le Mont-Blanc est rouge comme le feu, ça vaut le détour…! Après cette longue portion en balcon, nous basculons sur Arnouvaz, au pied de l'ascension du Grand Col Ferret. Je fais le plein de boisson et attaque cette portion qui fait peur à tout le monde.

Premier coup dur depuis le départ. J’ai l’impression d’être collé au sol, je me fais doubler par 2 ou 3 coureurs. J’essaye de faire le dos rond et de ne pas trop puiser car l’un des objectifs que je m’étais fixé en préparant cet UTMB était de pouvoir courir quasiment l'intégralité des 20km qui suivent le passage de cette ascension. J’arrive au sommet tant bien que mal, la porte d’entrée dans le 3ème pays traversé. La trace plonge dans le vallon Suisse et nous attaquons 20km très roulants. Je reviens une fois de plus sur Manon Bohard qui est un peu dans le dur (elle finira 20ème féminine). J’arrive sur la Fouly après une descente beaucoup plus rapide que l’année dernière.


L’anecdote de la portion : Au lever du jour, sur les balcons d’Arnouvaz, j'aperçois les frontales de la tête de course qui franchissent le grand col ferret. Ils ont entre 2 et 3h d’avance…




KM114 à KM127

Je repars de suite avec la Hongroise Eszter qui a fait 2 fois podium à la Western States. Il n’y a que des femmes sur l’UTMB en fait ??

Nous nous mettons d’accord pour nous faire l’allure mutuellement en alternant toutes les 10’ jusqu’à Champex. De cette manière nous arrivons à tenir presque du 11km/h au bout de presque 130km et 7000mD+, c’est top ! Par contre, il est bientôt 11h,nous sommes dans la vallée et il commence à faire chaud. Sur ces 16 premières heures de course j’ai réussi à boire 16 flasques de boisson d’effort dosées à 35g de glucides. Pour la suite de ma course il va falloir revoir la copie et je décide de diviser par 2 le dosage pour réussir à la boire sans problème. Nous finissons par la petite montée de 400mD+ avant d’entrer dans le ravitaillement. Pour la première fois de la journée, je plonge la tête sous la fontaine à l’entrée de Champex-Lac.

En entrant dans le ravitaillement, Damien m'attend, comme à Courmayeur il a tout sorti et en 2 minutes je suis prêt à repartir. Je prends tout de même 3 minutes pour m'asseoir, m’hydrater et discuter avec lui. Ça fait du bien à la tête et Damien m’aura quand même attendu deux fois 7h pour me voir 5 minutes à chaque fois… Quel rôle ingrat ! J’ai hâte de lui rendre l’appareil sur son UTMB 2030…


L’anecdote de la portion : Juste avant de repartir de la base vie, j'aperçois le Duc, Ugo Ferrari, qui sort du ravitaillement non sans peine. Il devrait être 2h devant et s' il est là c’est qu’il n’est pas au mieux ! Égoïstement ça me boost un peu de le rattraper, je lui emboîte donc le pas !



KM127 à KM143

Nous sortons donc du ravitaillement ensemble en marchant. Il est 11h30 et il fait de plus en plus chaud. Après avoir échangé quelques minutes avec Ugo, je relance la machine et le laisse derrière moi. Ca fait un peu bizarre…! J’attaque donc la portion de 2/3km assez roulante aux abords du lac. L’année dernière j’y étais passé autour de 13h30 et les familles y étaient nombreuses à pique niquer. Cette fois-ci il n’est pas encore midi et ce sont surtout des pêcheurs que j’observe avec envie. Je suis quand même beaucoup mieux que l’an passé et j’effectue les 3 kilomètres sans m’arrêter de courir. Après cette portion, nous attaquons la montée à la Giète. Un mur en plein soleil. C’est dans cette bosse que je prends mon plus gros coup de bambou de la journée. Je suis collé à la pente, trempé de sueur et je n’ai pas pris assez d’eau je suis obligé de rationner. Je prend le temps de m’arrêter dans le moindre cours d’eau pour y tremper la casquette mais aussi me mouiller les jambes afin d’essayer de redescendre en température. J’arrive tant bien que mal à la petite cabane située à Giète, à 2000m d’altitude, je suis en surchauffe, j’ai des frissons et je suis déshydraté. Les bénévoles m’annoncent qu’ils ont installé une douche froide à l’intérieur de la cabane. Je ne me fais pas prier et savoure l’instant ! Je reste 2 bonnes minutes sous la douche, tout habillé. L'électrochoc est un peu violent mais je ressort de la cabane un peu moins groggy, direction Trient 800m plus bas. Mes sensations en descente sont toujours bonnes même si c’est douloureux, ma vitesse est plus élevée et l’air frais sur mes habits trempés me fait un bien fou. 

Trient donc, avant dernière base vie. Damien m’attend, ça sera mon stop le plus long de la course. Après ce passage en enfer je prend le temps de me réhydrater et il me faudra 9 minutes avant de repartir. Mon frère me dit que tout le monde a pris chère sur cette portion et qu’un coureur sur deux débarque avec une dégaine de zombie.


L’anecdote de la portion : Durant la montée en plein soleil je rattrape Sabrina Stanley, l’Américaine victorieuse de la Diagonale des Fous en 2019 et de la Hardrock 100 en 2018/2020. Elle ne passe pas par 4 chemins, elle enlève son sac et s’allonge entièrement dans un ruisseau avant de repartir !




KM143 à KM154

C’est parti pour l’avant dernière portion avant la délivrance. Je sais que l’on attaque la pente la plus forte du parcours avec cette montée jusqu’aux Steppes. 1km après la sortie de Trient je ressort donc les bâtons et nous partons pour 600mD+ en un peu plus de 2km… Contrairement à la précédente, la montée est à l’ombre. Je gère donc mon effort et monte moins en température. J’essaye de m’accrocher à l’Américaine mais elle monte mieux que moi et surtout je m’arrête pisser tous les quart d’heure. J’ai peut être un peu abusé sur la flotte…! Arrivé en haut de ce mur nous basculons de suite dans la vallée de Vallorcine. La descente commence à faire très mal et même si je regarde l’avancement sur ma montre tous les 500m, j’arrive à garder le rythme. Je fais la descente sur le dernier ravito complètement seul, il fait grand soleil mais je n’ai plus chaud, je suis dans un état d’esprit positif comme depuis le début. On approche de la fin et ça commence à ressembler à la course parfaite ! Reste à ne pas faire d’erreur dans le sprint final de 3h…

Nous sommes à 22h30 de course. J’entre dans la dernière base vie et commence à rêver d’un chrono même pas envisagé secrètement avant de prendre le départ. C’est fou.

Stop Express, je reste 4 minutes et repart pour les 17 derniers kilomètres. En sachant que les 7 derniers seront effectués avec le frangin qui viendra à ma rencontre.


L’anecdote de la portion : Et bah il s’est rien passé de divertissant ! 



KM154 à L’arrivée

Je repars donc pour ce sprint final à la 64ème position, je suis super heureux ! De plus que dans le long faux plat montant jusqu’au col des Montets, j’arrive à relancer en courant et, encouragé par Courtney en personne, je reprends 2 places. Pour la première fois de la course je sens des petites faiblesses au niveau de mon énergie et frôle l’hypoglycémie plusieurs fois. J’enchaîne les gels toutes les 30 minutes en les diluant dans ma bouche avec de l’eau clair, ça passe tout seul, la grande vie !! Après le col des Montets, nous attaquons la portion la plus technique de la course. C’est sympa après 24h de course… L’année dernière j’ai perdu mon sang froid et j’ai un peu lâché du temps sur cette portion. Aujourd’hui j’y vais comme un bourrin, tant pis pour les cuisses, ça sent la fin.

Juste avant d’arriver à la Flégère je double le Roumain Robert Hajnal qui est assis et dans le dur. On se sera croisé 10km après le départ et 10km avant l’arrivée ! 

Une dernière remontée infâme vers la Flégère par la piste de ski et c’est tout schuss vers Chamonix. Le frangin m’attend comme prévu en haut, on fait un peu les cons à la caméra et pour moi la course est déjà finie, je suis sur un petit nuage. Nous entamons donc la descente tout les deux, bravant le règlement qui interdit d’être accompagné. Mais bon, il a toujours couru derrière moi et je pense que j’aurais été un peu plus vite si je n’avais pas discuté avec lui toute la descente. On reprend tout de même un Slovaque à mi-descente puis Damien me lâche à 2 kilomètres de l’arrivée pour m’attendre sur la ligne. Dans la dernière grande ligne droite de la descente j’aperçois un coureur et je décide de me faire mal une dernière fois pour finir 60ème. J’aime les chiffres ronds ! Au prix d’un effort pas sympa pour mes quadriceps je reviens donc sur ce coureur Tchèque et entre enfin dans Chamonix. Le dernier kilomètre est fabuleux, les rues sont encore pleines et les coureurs sont accueillis en rock star, c’est magique ! Je prends le temps de savourer ces foulées avant d'entrer dans le dernier virage pour franchir cette ligne d'arrivée mythique. 25h39, le chrono est largement au-delà de mes espérances et c’est un bonheur immense de partager ça avec mon frère qui a été parfait du début à la fin. Merci frangin !


L’anecdote de la portion : Au moment d'entrer dans le dernier virage j’ai eu l’immense joie de retrouver Anaïs et Florian qui m’ont fait la surprise de venir partager ce moment avec moi ! Mon pote Flo, une grande source d’inspiration avec qui j’ai découvert le monde de l’ultra endurance il y a 8 ans et avec qui nous avons partagé beaucoup de moments mémorables. Merci !


LA FIN


Presque 2 semaines après cette aventure, je réalise que peu importe d’où l’on part, avec une approche cohérente, une passion sincère pour ce que l’on fait et une régularité infaillible, les résultats finissent toujours par se manifester. Alors à tous ceux qui rêvent de se lancer dans l’aventure, je leur dis : commencez maintenant, persévérez avec passion, et les progrès seront au rendez-vous.




 
 
 

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